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Saints Row

PREVIEW Saints Row : la criminalité à la cool fait son grand retour

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Ou comment créer un empire du crime dans un univers barré.

Autoentrepreneur du crime

Selon votre âge, vous vous souviendrez des Saints Row comme de jeux complètement abusés où Satan kidnappait le président des États-Unis tandis que notre héros sauvait le monde avec des ailes d’ange. Pour les plus vieux, c’est l’image d’un GTA-like respectant scrupuleusement son modèle qui devrait vous venir en tête. Presque sept ans après le dernier opus en date, Volition a la volonté d’écrire une nouvelle page de la saga qui flirterait un peu avec ces deux modèles. Un reboot qui ne garderait que le meilleur des deux mondes et que nous avons pu approcher de loin lors d’une session hands-off.

Dès lors que nous plongeons au cœur du gameplay, ça devient tout de suite un peu plus confus.

Saints Row 2Volition avait à cœur de repartir sur des bases saines. Paradoxal pour la présentation d’un titre qui a pour thème la fondation d’un empire du crime par une bande de quatre copains. La majorité de la preview a donc servi à en apprendre plus sur cet univers 100 % nouveau, bien que nous ressentions les inspirations un peu déglinguées qui ont mené la série là où elle en est aujourd’hui. Cela commençait donc par les présentations avec votre dream team, aussi clichée que perchée. Eli est par exemple le petit génie de service qui envisage vos actions criminelles comme n’importe quel business plan. Il est accompagné de Neenah, la casse-cou de service et pilote du gang qui aurait pu être incarnée par Michelle Rodriguez. Le sidekick rigolo et inconscient s’appelle Kevin, DJ de son état et essentiellement là pour s’amuser. Et bien sûr il y a vous, ou du moins votre avatar qui dirigera d’une poigne de fer votre organisation. Si vous n’avez pas de nom, c’est bien normal, votre alter ego criminel est intégralement personnalisable.

Il n’y a pas que vos personnages qui soient décalés. Volition nous a décrit l’univers de Saints Row comme appartenant au « Weird West ». Ça décrit plutôt pas mal la ville de Santo Ileso, sorte de mélange entre l’Ouest américain sauvage et un Las Vegas en pleine guerre civile. Un endroit bien tordu comme nous les aimons où les néons sont aussi nombreux que les armes à feu. Nous ne disons pas cela que pour la formule. Saints Row mise beaucoup sur son monde surréaliste et il faut avouer qu’il est assez accrocheur pour peu que vous appréciiez les environnements un peu bourrins, façon Borderlands.

Saints Row 1Cela s’annonce clairement comme l’un des points forts du jeu bien que l’activité principale nous renvoie aux racines du GTA-like. Conduire des voitures, tirer dans le tas et se comporter comme le plus odieux des patrons de la pègre fait grosso modo l’intégralité de l’expérience. Volition a volontairement mis l’accent sur les guerres de gangs qui nous attendent à Santo Ileso. Ils sont trois à faire la loi et le but du jeu va être de dominer leur quartier respectif. Concrètement il faudra sanctifier tout ce petit monde à grands coups de flingues furieux et souvent abusés, comme le reste du jeu. Nous connaissons la formule par cœur, mais au moins vos rivaux assurent un minimum de diversité en optant chacun pour un style de combat différent. Les Los Panteros jouent les gros bras en privilégiant les armes de corps-à-corps et la force brute. Ce n’est pas le même délire avec la Marshall Defense Industries qui compte sur des tireurs expérimentés et l’utilisation de pièges. The Idols jouent plutôt la carte du nombre et tenteront de vous cerner quoi qu’il en coûte. Une bien belle brochette que voilà, mais nous ne pouvons vous garantir son intérêt dès maintenant. La vérité, c’est que Volition ne nous en pas assez montré, hormis quelques scènes d’hystéries collectives où notre protagoniste défouraille comme un sauvage sans se soucier de sa protection. Nous ne prenons pas beaucoup de risque en imaginant que Saints Row est un exutoire pour mania du TPS. Son arsenal badass nous aiguille lui aussi dans ce sens et ça nous plait pas mal. En particulier pour les parties en coop d’ores et déjà confirmées par Volition. Mais pour ce qui est de savoir si ce gameplay nous tiendra en haleine durant l’intégralité du jeu ou si la routine va vite s’installer, il nous faudra en voir plus pour nous prononcer.

Investir dans la pierre

Il y a peut-être une autre voie cela dit. L’intérêt de capturer la ville de Santo Ileso, c’est d’y installer vos business illicites. Chaque nouveau quartier sous votre coupe vient avec des terrains vierges que vous pourrez utiliser pour créer les infrastructures de votre empire. Plateforme pour dealer de la drogue, trafic d’armes, installations chimiques... les développeurs nous promettent une grosse variété de bâtiments à notre disposition. « Mais pour quoi faire ? » nous direz-vous. C’est actuellement la question à un million de dollars. Volition nous promet que cela aura un impact direct sur le gameplay, en débloquant notamment de « nouvelles opportunités de carrière ». Trop cryptique pour être intéressant à l’heure actuelle. Surtout que nous voyons mal Saints Row prendre des airs de jeu de gestion. Vu que les niveaux, les points d’expériences et les points de talents sont au programme, nous imaginons que cette industrie sera surtout là pour booster les capacités de notre personnage. Encore une fois, la pertinence de la fonctionnalité sur le long terme reste à prouver.

Nos premières impressions : peut mieux faire

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La présentation de Volition était pour le moins lacunaire. Le courant passait bien quand il s’agissait de s’extasier sur l’univers de Saints Row et ses personnages hauts en couleur. Dès lors que nous plongeons au cœur du gameplay, ça devient tout de suite un peu plus confus. Nous avons les grandes lignes, mais pas la moindre idée du potentiel d’une telle jouabilité. Ou plutôt, nous ne sommes pas du tout certains qu’un TPS bien bourrin apporte quoi que ce soit à la série en 2021. Et puisque nous sommes dans l’incertitude la plus totale, mieux vaut s’en tenir à son aspect décomplexé et attendre d’éventuelles informations plus engageantes.

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