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Cronos The New Dawn 02 17 10 2024

Notre FAUX TEST de Cronos: The New Dawn, un survival-horror classique, mais terriblement intense

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Nous avons joué à Cronos: The New Dawn, le nouveau jeu d'horreur de Bloober Team. Un début de partie intense et frustrant, pour un jeu finalement très classique.

Un survival-horror à l'ancienne

Bloober Team est habitué des jeux à la première personne, il avait opté pour une caméra détachée du personnage dans The Medium, puis une caméra derrière l'épaule pour Silent Hill 2 Remake. C'est cette dernière qui est réutilisée dans Cronos: The New Dawn, mais ne vous attendez pas non plus à un gameplay identique au jeu de Konami. Non, le développeur polonais est plutôt allé chercher l'inspiration chez la concurrence, à savoir les Resident Evil de Capcom, mais aussi chez Dead Space de Visceral Games. Cronos: The New Dawn est lent, la Voyageuse n'est pas vraiment agile, bien qu'elle puisse se baisser pour passer dans des trous ou sauter par-dessus un petit précipice (ça change de James Sunderland). Le poids du scaphandre se fait sentir à chaque pas et surtout, nous sommes privés de bouton pour esquiver ou nous retourner à 180° rapidement. Un gameplay un peu archaïque, mais qui sied parfaitement à l'ambiance que veut imposer Bloober Team.

Cronos: The New Dawn est étouffant.

Cronos screenshot (1) 1Nous évoquerons la direction artistique plus tard, mais Cronos: The New Dawn est étouffant, rien que dans son gameplay et ses mécaniques de jeu. Concrètement, nous avons là un jeu de tir à la troisième personne classique, avec une touche pour viser et une autre pour tirer. Mais l'arme futuriste de la Voyageuse a une capacité intéressante, qui permet de charger le tir pour infliger davantage de dégâts. Problème, il faut viser, et donc laisser approcher l'Orphelin le temps de la charge, rajoutant une grosse pression ! La mécanique est efficace, d'autant que les munitions sont rares. Très rares. Trop rares. Si vous aviez terminé Silent Hill 2 Remake avec assez de balles pour ouvrir un Ammu-Nation, dans Cronos: The New Dawn, les cartouches se comptent souvent sur les doigts d'une main, d'où la nécessité de charger son tir. Malheureusement, les hitbox des Orphelins sont trop fines et il nous est arrivé régulièrement de « rater » un tir, alors que notre viseur étant pourtant sur la cible. Frustrant, quand chaque balle compte.

De manière générale, Cronos: The New Dawn est un jeu difficile, faisant passer les précédentes productions de Bloober Team pour des promenades de santé. Les Orphelins peuvent encaisser de nombreuses balles et nous infliger un paquet de dégâts, ils sont souvent nombreux et il y a même des variants encore plus violents, sans parler des boss. Il n'est pas rare de mourir et de devoir recommencer plusieurs fois la même séquence, en essayant de mieux viser ou en tentant d'esquiver les ennemis, bien que cette option soit rarement la meilleure. Cronos: The New Dawn demande souvent d'effectuer quelques allers-retours dans des zones plutôt ouvertes, quelques portes bloquent la progression des Orphelins, mais il vaut mieux s'en débarrasser. Mais comment ? Eh bien le jeu propose des dégâts localisés, il est ainsi possible de faire tomber un ennemi au sol, puis de lui infliger des dégâts avec un coup de pied, mais ce dernier n'est vraiment pas efficace (comme les coups de poings, utiles pour briser des caisses en bois, mais c'est tout). Il y a bien les barils d'essence, mais au final, le plus efficace reste de viser la tête (en désactivant l'aide à la visée, qui bloque le curseur sur le torse de l'ennemi). Cependant, à plusieurs reprises, nous avons dû retourner dans une pièce sécurisée pour acheter quelques balles et objets de soin supplémentaires pour passer une séquence compliquée.

Cronos Nest 1Car oui, à la manière des Resident Evil, Cronos: The New Dawn nous offre quelques instants de répits via des salles où il est possible d'acheter des ressources (munitions, soins ou composants pour le craft), de vendre quelques objets rares et d'améliorer notre combinaison ou nos armes. Cela va de l'agrandissement de l'inventaire (évidemment à gérer via un coffre, comme dans tout bon survival-horror) à la santé, en passant par la puissance de feu ou la taille du chargeur des armes. Pour améliorer certains éléments, il faut cependant trouver des noyaux, de précieux objets très limités, il faut donc faire des choix. Même au calme, sans Orphelins à affronter, Cronos: The New Dawn nous rappelle qu'il est un jeu d'horreur. Au final, la gestion des ressources est l'élément primordial du jeu, empêchant presque le joueur de profiter des autres aspects de l'aventure. Par exemple, les énigmes n'en sont pas vraiment, nous avons simplement croisé des portes nécessitant un code, il suffit d'avancer pour le trouver, écrit en fluo sur une note. Il y a également des anomalies qui changent une partie de l'environnement, mais là encore, rien de bien intéressant pour les joueurs qui aiment la vraie réflexion, il suffit de suivre un fil coloré et d'observer.

Mais au final, toutes ces mécaniques sont assez classiques si vous avez déjà touché à un survival-horror. Gestion des ressources, tension permanente, monstres puissants, Bloober Team ne fait que reprendre des codes déjà existants. Des codes qu'il maîtrise bien, mais si vous cherchez de l'originalité, il n'y en a pas beaucoup dans ce titre. Même sa direction artistique reste assez « sage », puisant dans d'autres œuvres.

redacteur vignetteClint008
Rédacteur - Testeur

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