TEST - Assassin's Creed IV: Black Flag - C'est comme le III, mais avec plus de bateaux

Comme toujours, notre intrigue débute dans le présent. Étant donné l'histoire de Desmond Miles, nous incarnons un tout nouveau personnage, anonyme, qui s'est porté volontaire pour effectuer des sessions de test chez Abstergo. Dans un bureau fictif et gigantesque de la firme à Montréal, nous sommes chargés d'explorer les souvenirs d'Edward Kenway, les nouvelles technologies permettant désormais à n'importe qui d'explorer les mémoires des ancêtres de n'importe quel individu, afin de... récolter des données en vue de la réalisation d'un film. Oui, un film. Rassurez-vous, il s'agit là de la version officielle d'Abstergo, la vérité sur la nature de nos recherches étant au cœur des quelques péripéties dans le présent. Malheureusement, l'absence totale de charisme de notre personnage, muet, anonyme et incarné à la première personne, rompt clairement avec les qualités du héros qu'était Desmond, et l'histoire de notre ancien protagoniste et de l'entreprise qui l'avait kidnappé n'avance que très peu dans cette itération.

Nous étions en droit de nous attendre à ce que les secrets le soient un peu moins, et ça n'est clairement pas le cas.

Une fois dans l'Animus, le simulateur qui permet donc de revivre les souvenirs de nos ancêtres ou de ceux d'autres patients, l'affaire est beaucoup plus rythmée. Dans la peau d'Edward Kenway, pirate chevronné qui se fait passer pour un assassin afin d'asseoir son autorité et se nouer des relations, nous parcourons les mers des Caraïbes et d'au-delà encore. Notre pirate de héros a quitté sa femme pour la mer et la richesse, faisant de lui un homme avide, preuve d'une personnalité bien marquée. Celle-ci évolue d'ailleurs au fil de ses rencontres avec les Templiers, les Assassins dont il prétend faire partie et surtout d'autres grands noms de la piraterie, comme Barbe Noire ou encore Charles Vane. Si l'histoire et la personnalité d'Edward sont très bien développées, ce n'est pas le cas pour ses compagnons, auxquels il est difficile de s'attacher malgré toutes les tentatives épiques ou mélodramatiques de la campagne.

Dans le passé, les liens avec le conflit entre Templiers et Assassins sont omniprésents, mais là encore, ils sont au service d'un développement de l'univers bien trop léger, voire anecdotique. Ne reste alors plus que l'épopée d'Edward pour sauver le bateau à la dérive, ce qu'il fait à merveille, mais reste à espérer que les quelques éléments introduits dans cet épisode aient un réel intérêt scénaristique dans la suite, et que celle-ci ose enfin aller clairement de l'avant. Après toutes les révélations faites dans Assassin's Creed III, nous étions en droit de nous attendre à ce que les secrets le soient un peu moins, et ça n'est clairement pas le cas.