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TEST de GORN : du sang pour sang gore à la sauce cartoonesque délirante !

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Gorn : GORN est un jeu de simulation de gladiateur complètement barré, qui ne vous demandera jamais de faire dans la finesse et cela fait son « charme ». Il révèlera l’âme d’artiste ou le boucher qui est enfoui au plus profond de vous.

Rien de tel après une journée fatigante...

2017, les joueurs adorant la réalité virtuelle découvraient une production totalement décalée et éditée par Devolver Digital, GORN. Ce titre, qui a reçu pas mal d'éloges, a droit en 2021 à son petit portage sur Oculus Quest 2. C'est pourquoi nous profitons de cette nouvelle édition pour vous proposer nos impressions. Une expérience qui vaut réellement le détour ? Eh bien, il est temps de nous pencher sur cette question...

GORN est un défouloir jouissif, accentué par sa physique hilarante et parfaitement assumée.

Gorn test imageEntrons donc dans le vif du sujet ! Free Lives, le studio de développement, a pris le parti de faire appel à une gestion de la physique pour le moins spéciale afin de donner vie à son univers déjanté. Ici, point de physique rigide ou sans le moindre ressenti, l’ensemble des armes et des ennemis bénéficie d’un style caoutchouteux aussi savoureux qu’un bon marshmallow. Le premier effet génial est une sensation de lourdeur réaliste des armes se tordant sous leur propre poids, nécessitant d’anticiper le point d’impact d’un marteau à deux mains par exemple. Le double effet Kiss Cool, c’est que les combats vont alors prendre une tournure comique, et nous prenons plaisir à manipuler des armes élastiques contre des ennemis à la démarche digne des alcooliques les plus imbibés. Il n’est d'ailleurs pas rare de les voir donner des coups perdus à leurs compagnons de bataille par effet ressort, un peu comme quand étant plus jeune, vous relâchiez une branche dans le visage de votre petit frère, après lui avoir gentiment lancé un « attention ! » ironique. De même, ils se vautrent parfois lamentablement à cause d’une cheville qui donnerait du travail au premier rhumatologue ou orthopédiste venu...

Vous devez gravir les échelons et vous mesurer à des adversaires et Champions de plus en plus coriaces, dans des arènes ornées par endroits de pieux ou de fosses. Si les boss ont une identité visuelle plus marquée, ce n’est en revanche pas le cas des gladiateurs que vous affrontez, souffrant d’une consanguinité frappante puisqu’ils ne se diversifient que d’après leurs armes ou équipements. Qu’à cela ne tienne, nous leur pardonnons volontiers ce faux pas en les bénissant d’un bon coup de hache bien placé. Vous débutez avec vos grosses mains de bûcheron déjà capables de bien des prouesses, puis débloquez au fur et à mesure de votre progression des armes toutes plus farfelues les unes que les autres.

GORN screenshots   0001Chaque combat se déroule sous les yeux du Roi et de ses partisans et débute par un « salut », courtois ou non (le langage des signes semble universel dans certaines situations). C’est donc avec une joie immense et non dissimulée que vous vous jetez corps et âme dans l’arène, contre quantité d’ennemis aux mouvements toujours plus ridicules, non pas pour amuser les spectateurs, mais bien pour assouvir votre propre plaisir. Libre à vous de transpercer, découper, cogner, écarteler, empaler ou tout autre verbe du premier groupe à connotation un peu barbare, dans un spectacle pyrotechnique d’hémoglobine (une option pour les plus sensibles permet de remplacer le sang par des confettis, transformant vos adversaires en véritables Piñatas). Avec à votre disposition une grande diversité d’armes, telles que des épées, massues, arcs, nunchaku, griffes de Wolverine, pinces de crabe... ou bien encore certains éléments anatomiques récupérés sur des corps ici et là, vous n’avez de cesse de vous renouveler et pouvez rattraper votre retard sur les cours de science, que vous passiez à dormir. Il n’est ainsi pas rare d’apercevoir les entrailles d’une boîte crânienne ou de tenir un cœur encore chaud au bout d’une pique. Les mises à mort donnent lieu à des ralentis gratifiants dans une effusion de sang, avec des vols planés volontairement exagérés. Et, bien sûr, rien ne vous empêche d’envoyer dans le public quelques bouts de barbaque, pour faire le show. Ici la seule limite à cette débauche de violence est votre imagination.

GORN Hub

C’est par l’intermédiaire d’un hub central, une sorte de prison, que vous allez pouvoir sélectionner les modes de jeu. Le premier, Arena fait office de campagne, le second vous confrontera aux différents Champions rencontrés, enfin le mode Endless vous fera affronter des vagues d’ennemis où le seul point d’arrêt sera votre mort, ou votre propre épuisement physique. Car oui, GORN est un véritable défouloir qui vous fera transpirer et évacuer le stress d’une grosse journée de boulot, sans les désagréments de 5 doses de Xanax. Il n’est pas rare non plus de souffrir de courbatures après quelques mouvements trop optimistes. De par sa nature à vous faire envoyer vos bras et poings dans tous les sens, vous avez tout intérêt à attacher vos contrôleurs avec les sangles et à mettre à l’abri TV, lampes, meubles et enfants. Les cicatrices pouvant aussi bien être corporelles que matérielles, nous parlons en connaissance de cause... Notez que le titre se termine en trois petites heures.

L’aspect graphique, très orienté cartoon, fait mouche et renforce le côté non sérieux du titre.

GORN screenshots   0005Cependant, ajout très intéressant qui permet une excellente rejouabilité, les options du jeu rendent possibles la customisation et la personnalisation des parties, poussant le gameplay à un autre niveau. Ainsi, grâce à des sélecteurs ou curseurs, nous pouvons définir la rapidité de nos adversaires, notre taille, le niveau de difficulté, mais aussi jouer avec le moteur physique du jeu en ajustant à notre convenance la gravité, la puissance de nos coups et bien d’autres... Il est donc tout à fait possible de se prendre pour Thor ou Hulk et de distribuer des mandales cosmiques. En plus des mouvements classiques au joystick, présents sur la grande majorité des jeux VR d’aujourd’hui, les développeurs ont inclus un mode de déplacement efficace contre la nausée. Celui-ci demande de balancer les bras le long du corps pour avancer ; de quoi s'investir physiquement. Terminons au chapitre du confort de jeu, avec la présence d’une option de vignettage pour les plus sensibles, réduisant le champ de vision lors des déplacements afin de garder votre estomac bien en place.

L’aspect graphique, très orienté cartoon, fait mouche et renforce le côté non sérieux du titre. La partie audio, uniquement composée de grognements, gémissements ou de bruitages viscéraux, fait ici complètement l’impasse sur la musique. Comparé à la version PC VR, les versions autonomes du Quest 1 et 2 s’en sortent plutôt bien, même si certaines concessions ont dû être faites. Cela passe notamment par la quantité de sang, moins généreuse, les shaders, les ombres ou lumières, mais aussi sur le nombre d’adversaires et le public dans l’arène. Heureusement, la physique et le fun restent identiques, et c’est bien tout ce que nous lui demandons.

Un mode multijoueur, disponible sur la version PC uniquement, permet de s’affronter en 3 vs 1 en local. Un joueur joue en réalité virtuelle, tandis que les autres s'amusent en vue du dessus sur le même écran avec des manettes. Un peu frustrant pour les joueurs non VR, avec des contrôles pas toujours évidents, il permet néanmoins de passer quelques bons moments, mais n'est clairement pas l’attrait central du jeu.

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GORN est un défouloir jouissif, accentué par sa physique hilarante et parfaitement assumée. Nous lui pardonnons volontiers un scénario inexistant, l’absence de fond sonore et un aspect stratégique aux abonnés absents ; le but étant de foncer dans le tas et rien d’autre. Mais l’envie d’y revenir, souvent par petites sessions, est plus forte que tout... Votre soif de destruction sera votre perte !

Le modèle 256 Go de l'Oculus Quest 2 est disponible à 449,99 €.

Les plus
  • Complètement barré et fun
  • La physique caoutchouteuse exquise
  • Vous allez transpirer !
  • Une excellente rejouabilité
  • Taper, taper, tapeeeeeer !
Les moins
  • Pas d’histoire
  • Anglais uniquement
  • Absence de musiques
Notation
Graphisme
15
20
Bande son
12
20
Jouabilité
14
20
Durée de vie
16
20
Verdict
17
20

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