TEST - GRID 2 : ça drift aux pays des bolides

Qu'est-ce que GRID 2  a de plus que les autres jeux de courses ? Le drift, chers amis, le drift. Quel que soit le mode de jeu que vous choisissez, les dérapages sont omniprésents, donnant ainsi une tonalité arcade totalement assumée au titre. En effet, quel que soit le bolide au comportement varié, basé sur des vrais modèles et des statistiques précises (vitesse maximum, poids, accélération, etc.) que vous conduisez, tous sont proposés dans des versions sportives, équipés pour rouler au plus vite et glisser au mieux. Chaque véhicule possède ainsi son propre maniement, son propre ressenti, ses atouts et ses défauts, pour une physique vraisemblable et réussie.

Si des atomes crochus se développent entre vous et le drift...

Cette physique joue d'ailleurs un grand rôle dans le système de glisse dans les dérapages, le meilleur moyen de gagner du temps sur nos adversaires. En relâchant l'accélérateur, en freinant méchamment ou en jouant du frein à main, vous pouvez effectivement drifter pour virer de direction sans perdre trop de vitesse, tout en jouant sur notre accélération en plein dérapage pour assurer la stabilité de notre véhicule et son retour dans le droit chemin. À chaque changement de bolide, il faut apprendre à s'habituer à sa réaction dans les virages, pour un exercice d'adresse qui demande de la pratique, mais qui est extrêmement jouissif à manier lorsqu'il est maîtrisé. Cependant, cela peut être aussi très énervant avec les voitures trop légères très difficiles à dompter. Vous l'aurez compris, cette mécanique est à la fois la plus grisante et la plus irritante du jeu, celle qui fait la particularité du gameplay, celle qui fait que vous accrocherez ou non. Mais si des atomes crochus se développent entre vous et le drift, vous pouvez obtenir un fun incomparable avec le titre, en apprenant au fil des heures à améliorer votre conduite ou à manier des véhicules plus puissants et plus instables.

Un système de dégâts très poussé vient également jouer sur la maniabilité de notre bolide, avec une gestion graphiquement et techniquement crédible : des morceaux qui s'arrachent et allègent notre voiture, des roues qui éclatent et nous gênent dans les virages, une vitesse qui peut baisser si les chocs ont été trop importants, et tout ça, jusqu'au crash fatal, qui nous empêchera de reprendre la course (sauf dans certains types d'épreuves où il est possible de réinitialiser notre état). Pour ne pas trop nous pénaliser, les célèbres rewinds popularisés par le premier volet font leur retour, en nous permettant de remonter légèrement le temps afin de corriger notre trajectoire afin d'empêcher un choc ou un écart de route. Au passage, il faut savoir que rouler sur le bas-côté quand cela est permis peut parfois être bénéfique, rares étant les surfaces nous ralentissant vraiment. Les rewinds, au nombre maximum de cinq mais pouvant être plus rares si nous le désirons, sont donc très utiles, notamment lors de la campagne où les découvertes de circuit seront nombreuses, mais le nombre de retour en arrière n'est pas toujours approprié aux épreuves : le système est ainsi trop permissif lors des tracés courts et à utiliser avec grande parcimonie lors des longues courses.

Dommage que l'intelligence artificielle ne suit pas, celle-ci n'utilisant que trop peu le drift et les trajets peu conventionnels, et étant trop souvent victime du syndrome des voitures qui accélèrent quand elles sont devant vous et ralentissent quand elles sont derrière. Sur la même idée, l'écart entre les difficultés moyenne et haute est trop important, mais le fait que cinq niveaux de difficulté soient proposés reste un bon point.