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TEST Tormented Souls 2 : le retour du vrai survival-horror

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Le cauchemar reprend, plus sombre, plus vicieux et surtout plus assumé. De quoi bien s’amuser ?

Un retour aux sources du frisson

Développé par Dual Effect, petit studio devenu grand parmi les fans de survival-horror, Tormented Souls 2 reprend la formule du premier épisode pour la pousser à son paroxysme. Toujours inspiré par Resident Evil et Silent Hill, le jeu nous replonge dans la peau de Caroline Walker, qui emmène sa sœur Anna dans un mystérieux couvent pour tenter de la sauver d’un mal étrange. Évidemment, tout dérape très vite. Kidnapping, occultisme, ténèbres étouffantes et clous à tirer dans des créatures difformes, la routine, en somme. Mais derrière son hommage assumé, ce second volet peaufine l’atmosphère et élargit les horizons. Fini l’unique manoir, place à Villa Hess, à son hôpital décrépit et à un centre commercial aussi glauque qu’absurde. Et croyez-nous, il ne faut pas longtemps avant que la peur s’installe durablement...

Une réussite visuelle d’une rare cohérence pour un studio indépendant.

Tormented Souls 2 GameplayParlons peu, parlons bien, cela donne quoi au niveau des graphismes ? Eh bein c’est une petite leçon de direction artistique. Les caméras fixes sont de retour, et elles sont magnifiquement exploitées puisque chaque plan semble pensé pour renforcer la claustrophobie, pour faire d’un simple couloir un piège. Les éclairages sont léchés, la pénombre oppressante, et la gestion du feu (élément vital) ajoute une tension constante. La firme a aussi peaufiné son moteur. En effet, les textures sont plus fines, les modèles plus détaillés, et surtout, la mise en scène gagne en fluidité. Certains cadrages semblent sortis d’un Resident Evil Code: Veronica sous stéroïdes. Dommage que tout ne soit pas interactif. Certains décors crieraient presque « utilise-moi ! » sans jamais offrir de prise réelle. Mais globalement, c’est une réussite visuelle d’une rare cohérence pour un studio indépendant.

Cependant, durant nos heures passées dans les entrailles de Villa Hess, quelques esprits farceurs se sont invités dans le code. Rien de dramatique, mais entre deux sauvegardes tendues, nous avons vu Caroline se volatiliser en pleine cinématique, comme si elle avait découvert une sortie secrète vers le bureau des développeurs. Ajoutons à cela quelques plantages aléatoires, mais bon, suffit d’attendre un petit patch pour corriger ces petites imperfections.

Tormented Souls 202Concernant la partie sonore, rarement un jeu indépendant aura autant maîtrisé l’art du silence. Les couloirs respirent, les pas résonnent, et chaque grincement donne l’impression que quelque chose nous suit ; même quand il n’y a rien. Les compositions musicales, discrètes mais oppressantes, rappellent les grands moments de Silent Hill 2, avec des nappes sonores sourdes et des notes métalliques qui mettent les nerfs à vif. La spatialisation du son est d’ailleurs plus que sympathique ; casque recommandé, surtout si vous aimez sentir un souffle passer juste derrière votre oreille. C’est du travail d’orfèvre sonore, taillé pour amplifier la peur sans la surjouer.

redacteur vignetteMartial DUCHEMIN
Rédacteur en chef - Spécialiste Japon
Résident au Japon qui a trois passions dans la vie : les jeux vidéo, les figurines, et la bouffe. Adore les balades à Akiba, le retrogaming, et les salles d'arcade. Ma vie est vouée à Dragon Ball.
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