TEST - Pokémon GO : que cache vraiment le phénomène de 2016 ?

Pokémon GO, de par l'immense fanbase déjà établie, n'a eu aucun mal à remporter les faveurs des utilisateurs mobiles qui en ont fait l'application numéro 1 des marchés que sont l'App Store et le Google Play. Malheureusement, les grands oubliés dans cette histoire sont les possesseurs d'appareils Windows Phone pour qui l'aventure n'est pas disponible sur leur plateforme.

Plutôt réussi, notamment grâce à une cartographie précise du monde réel, le jeu souffre néanmoins de beaucoup de problèmes de jeunesse qui restent à corriger. Déjà que les musiques du jeu sont trop peu nombreuses – au nombre de 5 à peine – et manquent de variété – thèmes trop légers, rythme moins entraînant que les OST classiques –, la musique du jeu se coupe à chaque fois qu'une notification arrive. Certains joueurs n'hésitent pas à désactiver la musique de fond pour jouer des titres de leur bibliothèque musicale... La fonction de capture en RA est une bonne idée, mais pose quelques soucis qui font par moment freezer/glitcher le jeu. En mode capture simple, il arrive que le Pokémon ou son nom/niveau (points de combat) n'apparaissent pas. Assez gênant.

Autre bug répandu, les Pokémon disparaissent trop rapidement de la map lorsque le joueur sort du périmètre, et le système du nombre de pas n'aide pas à localiser les créatures proches. À noter également que les serveurs ont parfois beaucoup de mal à encaisser le trafic généré par les joueurs, dont le nombre augmente à vitesse exponentielle. Grâce au déploiement européen, de nouveaux serveurs ont été ajoutés pour alléger la charge afin d'assurer une connexion plus ou moins stable aux dresseurs du monde entier. Il n'empêche que la Pokémania cause toujours des saturations d'accès, surtout aux heures de grande affluence. 

Pour éviter de tomber à court de jus, il est fortement recommandé de bien s'équiper, avec des batteries externes de haute capacité. Pokémon GO est très énergivore puisque le jeu requiert une connexion satellite et cellulaire permanente. Le combo GPS + data activé nuit vraiment à l'autonomie. Quoi de plus frustrant que de se retrouver batterie vide en pleine chasse aux Pokémon ?

En terme de fiabilité, le jeu est également sujet aux caprices de stabilité du réseau terrestre et spatial. Si le GPS ou le réseau décrochent, l'interface commence à bugguer et se fige. Pas d'autres choix que de quitter et relancer... au risque de perdre le monstre précédemment rencontré. Même constat lors d'une déconnexion du serveur, et cela est d'autant plus pénible en combat d'arène.

Outre ces bugs particulièrement énervants, mais heureusement temporaires, Pokémon GO se présente donc comme le jeu par excellence pour sociabiliser et faire sortir. Surtout que certaines fonctions ne sont opérationnelles qu'en dessous de 25 km/h maximum, comme le spawn de Pokémon, et 12 km/h pour la distance comptabilisée (éclosion des œufs, par exemple). C'est pour cela que le jeu peut s'avérer dangereux en voiture, même si la tentation est grande, il faut autant que faire se peut éviter les comportements irresponsables au volant. Fort heureusement, cela ne représente qu'une minorité d'utilisateurs.

Légère déception niveau contenu. Malgré une longue durée de vie, les tâches sont un peu répétitives. Il y a peu d'items, pas de CT/CS à trouver ni faire apprendre, certaines fonctions inhérentes à la licence et évoquées dans la bande-annonce initiale ne sont pas encore présentes : les échanges, les combats individuels/en équipe et les raids/missions en multi pour obtenir à la clé un monstre rare (comme Mewtwo). Pour l'instant, d'après analyse, la limite est fixée au niveau 40 avec 151 Pokémon à capturer. Une fois le déploiement mondial achevé, l'éditeur a promis des mises à jour régulières toutes les 2 semaines, comme il le faisait avec Ingress, que ce soit des ajouts mineurs ou majeurs (et l'intégration des générations suivantes). Niantic a également promis des améliorations sur les fonctions de réalité augmentée et les interactions avec les emplacements réels que sont les PokéStops et PokéGyms. Reste à voir quand tout cela viendra se mettre en place.

Au final, Pokémon GO est un jeu très prenant dont la hype semble plus que justifiée. Sans même s'en rendre compte, il pousse à l'exercice physique et permet de découvrir beaucoup d'endroits en dehors des sentiers battus, qui ne sont pas forcément référencés ailleurs. Si vous n'avez pas encore franchi le pas, il serait temps de rejoindre l'aventure pour attraper tous les Pokémon !

Bérenger L. (bel57) Correcteur - Rédacteur
Addict des nouvelles technologies et tout particulièrement intéressé par l'univers mobile. Consommateur d'anime, de jeux vidéo et passionné par le Japon. Photographe et fansubbeur amateur à mes heures perdues.
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