Riche et nerveux, mais parfois trop chargé

Dès les premières minutes, nous sentons que Khazan veut offrir un gameplay nerveux et technique. À l’image des meilleurs Souls-like, chaque affrontement repose sur un savant mélange de timing, de gestion de l’endurance et de connaissance des patterns des adversaire. Là où The First Berserker: Khazan se distingue, c’est dans la diversité des outils mis à disposition du joueur. Par rapport aux classiques du genre, le titre ne se contente pas d’une simple roulade et d’un contre. Il propose une large palette d’actions, allant des parades aux esquives parfaites qui infligent des dégâts lorsqu’un talent est débloqué. Les offensives chargées peuvent être combinées avec des parades pour ajouter une couche supplémentaire de technicité, et un bon timing permet d’étourdir un opposant pour placer une attaque dévastatrice.

The First Berserker excelle dans son gameplay, mais...

L’influence de jeux comme le Souls, Sekiro: Shadows Die Twice ou Lies of P est évidente, favorisant une approche plus agressive et technique. Les combats sont dynamiques, et chaque victoire donne une vraie sensation d’accomplissement. Pourtant, cette profusion de mécaniques peut aussi être un frein. Il y a tellement d’options et de subtilités que certains joueurs risquent de se sentir submergés. Heureusement, The First Berserker: Khazan encourage l’apprentissage progressif en récompensant les actions bien exécutées, comme les parades ou les contres, avec des points d’expérience supplémentaires.

Le système d’évolution du personnage suit cette logique. Contrairement aux Souls traditionnels où la montée en niveau se fait uniquement par l’accumulation d’âmes ou d’EXP, Khazan propose plusieurs voies pour renforcer son héros. Les statistiques de base se boostent via les Lacrima, tandis que d’autres éléments, comme la puissance d’attaque ou la récupération de vie, sont améliorés grâce à des objets spécifiques. Cette segmentation apporte une certaine flexibilité, mais elle engendre aussi un côté fastidieux, car tout repose sur une multitude de ressources différentes. Finalement, nous passons beaucoup de temps dans les menus à jongler entre les divers types de points de progression, ce qui peut nuire un brin au rythme de notre aventure.

Et les armes et les équipements ? Il est possible de mélanger différentes pièces pour cumuler certains bonus, ajoutant ainsi une petite dimension stratégique. Cette approche plaira aux amateurs de personnalisation, mais elle oblige à une gestion minutieuse pour optimiser les performances de notre personnage. Malgré cette complexité, l’expérience globale reste satisfaisante, car l’évolution est tangible. Nous sentons véritablement la montée en puissance au fil des heures, et chaque amélioration se traduit par un gain concret en efficacité.

Si The First Berserker: Khazan excelle dans son gameplay, il aurait peut-être gagné à simplifier certains de ses systèmes pour éviter une surcharge d’informations. Mais pour les joueurs patients et méticuleux, cette richesse offre une profondeur qui donne envie d’expérimenter et d’affiner son style. Le jeu propose aussi un système ingénieux où l’échec devient une forme de progression. En effet, chaque tentative ratée contre un boss rapporte de l’EXP, et réaliser des actions techniques comme des parades parfaites octroie des points de compétence. Cela pousse naturellement à maîtriser les subtilités du combat au lieu de simplement bourriner en matraquant les touches.

Martial DUCHEMIN Rédacteur en chef - Spécialiste Japon
Résident au Japon qui a trois passions dans la vie : les jeux vidéo, les figurines, et la bouffe. Adore les balades à Akiba, le retrogaming, et les salles d'arcade. Ma vie est vouée à Dragon Ball.
Me suivre :