TEST - WRC 5 : un reset complet de la franchise de rallye avec, au volant, un studio français

Comme toujours, la difficulté pour un studio en charge de développer un jeu de conduite, c'est d'arriver à proposer un gameplay pouvant aussi bien satisfaire les fans hardcore de simulation que les autres joueurs, moins exigeants techniquement. Sur ce point, WRC 5 répond bien présent. Les puristes pourront désactiver les aides pour être au plus près de la réalité, tandis que les autres pourront vraiment se faire plaisir en se prenant pour des pilotes chevronnés tout en étant assistés de façon efficace, mais sans pour autant rouler sur des rails. Les développeurs de Kylotonn Racing Games ont particulièrement soigné la physique et, en mode pro (difficulté élevée), le pilotage devient fort exigeant. Pour en profiter pleinement, il faudra s'équiper d'un bon volant, car à la manette, optimisation oblige, la conduite reste toujours plus accessible. Toujours dans cette double optique de séduire les amateurs de simulation et les autres, les réglages de la voiture sont soit globaux (asphalte, terre), soit plus poussés avec une action possible sur la suspension, la transmission, le freinage et les pneus. Notez qu'il est possible de sauvegarder des paramètres de façon à pouvoir rapidement changer de configuration pour une course.

La gestion de l'accélération vous donnera quelques têtes à queue mémorables, mais logiques, si vous avez tendance à avoir le pied trop lourd

À noter que les vibrations dans la manette durant une course sont plus ou moins présentes en fonction du modèle. Ainsi, sur PC, avec une Razer Sabbertooth, le retour est vraiment puissant, tandis qu'avec une Elite Wireless Controller de Microsoft, pourtant excellente, cela vibre à peine malgré le curseur poussé à fond dans les paramètres du jeu. Sur PlayStation 4, cela se situe entre les deux. Au volant, que ce soit avec Logitech Driving Force G29 ou encore les Thrustmaster T300 RS et T500 RS, c'est véritablement très bon et, si vous en avez les moyens, c'est ainsi que cela doit être joué.  

Une fois les réglages faits, la course peut commencer et les sensations de conduite sont très bonnes. Le poids de la voiture se fait sentir, les transferts de masse sont bien gérés, les dérapages nécessitent d'être maitrisés, mais sont assez réalistes, la différence d'adhérence en fonction des surfaces et de leur état se fait bien voir, le freinage varie beaucoup, lui aussi, en fonction du revêtement et la gestion de l'accélération vous donnera quelques têtes à queue mémorables, mais logiques, si vous avez tendance à avoir le pied trop lourd. À noter que le classique mode rewind (rembobinage), qui permet de revenir quelques secondes en arrière pour reprendre un passage loupé, a été ici remplacé par le mode "snapshot" qui renvoie la voiture au dernier checkpoint. Certains aimeront, d'autres non, c'est une question de goût. La gestion des dégâts peut être uniquement visuelle ou punitive. Globalement, les impacts marquent la voiture et dégradent ses performances. En gros, les chocs peuvent affecter les roues, la direction, la transmission, le moteur, la boite de vitesse et même le système de communication avec le co-pilote (c'est plutôt reposant ça). Il n'est pas rare, par exemple, de devoir rouler avec la voiture coincée en seconde et ne plus pouvoir faire de marche arrière suite à un choc ayant cassé la boite de vitesse. Lors d'une course, pour savoir où notre voiture en est mécaniquement parlant, une silhouette avec les pièces touchées apparaissant en rouge est visible en haut à droite de l'écran. simple et efficace. Pour les réparations, là aussi pour satisfaire tout le monde, il y a un mode automatique, mais il est possible de choisir soi-même quoi réparer au cours de ces fameuses quarante minutes autorisées par épreuve.