
PREVIEW Cronos: The New Dawn, entre brume, fusion et folie, nous y avons survécu manette en main
par Eric de BrocartNous avons joué à Cronos: The New Dawn, le prochain survival-horror de Bloober Team, et l’expérience nous a marqué au fer rouge. Voyage temporel, tension permanente, ennemis qui refusent de mourir... Le cauchemar commence dès les premiers pas, et il pourrait bien redéfinir les codes du genre.
Une aventure qui a de quoi titiller...
LA mécanique qui a redéfini notre rapport au combat dans Cronos s'appelle "Unmerge". Ici, tuer un ennemi ne suffit pas. Les orphelins, créatures mutantes, laissent derrière eux des corps que d’autres peuvent absorber pour devenir plus puissants. Ces fusions donnent naissance à des ennemis plus agressifs, plus résistants, plus imprévisibles. Pour contrer cela, il faut brûler les corps avec des bonbonnes incendiaires ou utiliser une arme spécifique : la torchère. Mais les ressources sont limitées. Alors, à chaque combat, une question : brûler maintenant, ou risquer une mutation plus tard ? C’est une tension constante, une pression post-affrontement qui prolonge le stress bien après le dernier coup porté.
Cronos: The New Dawn est volontairement difficile. Chaque rencontre est brutale, chaque erreur se paie cher.
Les combats sont marquants non par leur fréquence, mais par leur intensité à l'opposé de l'exploration plutôt tranquille. Le jeu est volontairement difficile. Chaque rencontre est brutale, chaque erreur se paie. Le système de dégâts localisés encourage à viser les membres, à désarmer ou ralentir les ennemis plutôt que les affronter frontalement ou les tuer directement. Votre arsenal s’enrichit avec le temps, et les options de personnalisation (via annexes et noyaux) permettent d’ajuster votre approche : précision chirurgicale, bourrinage contrôlé, jeu défensif… mais dans tous les cas, le combat reste risqué. Il faut anticiper, gérer et survivre.
Votre arme principale n’est pas qu’un outil létal : elle intègre un module temporel capable d’interagir avec des anomalies. Vous pourrez reconstruire des éléments du décor, restaurer des ponts écroulés, ou modifier l’état d’un lieu pour progresser. Ce système ouvre la voie à des puzzles temporels passionnants, où l’environnement n’est plus statique mais malléable. Là encore, Bloober Team mise sur la subtilité. Il ne s’agit pas de "voyager dans le temps" au sens spectaculaire du terme, mais plutôt de remodeler l’espace à travers ses strates temporelles. Un mur condamné peut être traversable dans le passé ; une porte verrouillée peut être forcée si elle n’a pas encore été détruite. Le level design devient dynamique, évolutif, au service de la narration.
Nos premières impressions : Vivement !
Avec Cronos: The New Dawn, Bloober Team signe un jeu qui ne cherche pas la peur facile. Il construit une horreur lente, rampante, persistante, faite d’ombres, de regrets et de temps déchiré. L’expérience est dure, exigeante, mais maîtrisée. Le titre parvient à mêler mécaniques classiques et innovations, et offre une profondeur psychologique rare pour le genre. Nous sommes sortis de cette session de jeu épuisés mais captivés, avec cette sensation rare d’avoir vu un jeu d’horreur qui comprend ce qu’est la peur : pas un sursaut, mais un lent effondrement de nos certitudes. L’automne 2025 semble bien loin, tant l’attente risque d’être longue pour revivre cette odyssée.
Cronos: The New Dawn est attendu pour l’automne 2025 sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series X|S. A noter, le jeu n'est pas prévu en VR mais comme il tourne sous Unreal Engine 5, il pourra être joué avec un casque grâce à l'utilitaire non-officiel UEVR (et un gros PC).
- Mise à jour du 30 juillet : retrouvez notre interview de la Bloober Team ici
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