TEST - Metal Gear Solid V: The Phantom Pain - Le chef-d'œuvre ultime de Kojima ?

Dans Metal Gear Solid V: The Phantom Pain, vous voilà lâché dans la cambrousse, avec la promesse de faire ce vous désirez. Suivre la trame, terminer les dizaines et les dizaines d'objectifs secondaires, développer sa Mother Base, se balader juste pour le plaisir de contempler... Vous voilà comme face à un échiquier géant, quadrillé pour ne pas s'y perdre, mais dont vous décidez des pièces à avancer en premier. Il est par exemple possible d'accomplir les missions, découpées en épisodes avec générique comme une série, dans le désordre à partir du moment où ils sont débloqués. Toutefois, le titre n'est pas un vrai open-world à proprement parler. Il en est une approche avec des zones géantes à parcourir comme bon vous semble. Une sorte de succession de Ground Zeroes avec un level design hautement plus riche. Un vrai régal et un feeling différent malgré un gameplay similaire. L'entrée n'a jamais le même goût que le plat principal, après tout.

Les mots manquent pour quantifier la richesse du gameplay de TPP.

Le gameplay, donc, est la plus belle réussite de The Phantom Pain et c'est sans nul doute sa richesse qui fait dire ça. N'ayons pas peur des mots, il s'agit de la simulation d'infiltration ultime, pour la simple et bonne raison que tous les possibles deviennent... possibles. Tout passe par l'observation de l'environnement, la mise en place d'une tactique d'approche sûre et peu risquée et le choix de l'équipement. Vous avez besoin d'une arme en particulier ? Pas de problème, vous pourrez vous la faire envoyer si vous avez de quoi la produire. Vous ne voulez pas infiltrer cette base la nuit à cause de ces gardes supplémentaires qui font une ronde ? Faites avancer le temps. Cet éventail presque infini nourrit la prise en main, et c'est du pur plaisir. Le revers de la médaille ? L'option Rambo reste une opportunité pouvant fonctionner sans trop de souci. La faute, d'abord, à une intelligence artificielle qui n'en fait jamais vraiment assez. Ensuite, Venom Snake ne tombe qu'après beaucoup trop de balles reçues. Vous n'obtiendrez pas la meilleure note et la mention félicitations, mais tant pis.

Ensuite, il y a la Mother Base et il n'est pas surprenant de dire qu'elle tient un rôle prépondérant dans Metal Gear Solid V: The Phantom Pain. Pour ainsi dire, elle fait office de véritable « jeu dans le jeu » et il est fort probable qu'elle devienne une activité chronophage pour ceux qui aiment se perdre dans la gestion. Concrètement, elle permet de gérer l'ensemble des ressources dont a besoin Venom Snake pour mener à bien les différentes tâches régissant son combat contre Cipher. Véritable usine de soutien, la Mother Base est un inventaire géant qu'il faut prendre le temps de développer pour se donner les meilleures chances d'obtenir un score élevé une fois la tâche remplie. Pour ce faire, vous disposez du Fulton, un gadget capable d'envoyer les soldats ennemis vers le QG et de constituer une armée de spécialistes en deux temps trois mouvements. Enfin, il faudra quand même les envoyer sur le terrain pour qu'ils évoluent et ramènent quelques tributs. N'oubliez pas de veiller sur votre héroïsme afin d'attirer des volontaires et n'hésitez pas à revenir souvent à la base pour le moral de votre armée.

Plus votre Mother Base sera évoluée et étendue, plus vos outils de général seront aboutis (frappe aérienne, demande de soutien, envoi de troupes pour récolter des richesses, etc.). Pour ainsi dire, il ne faut pas hésiter à ramasser tout ce que vous trouvez sur votre passage. Sans quoi, Big Boss sera démuni. Après, Snake peut être accompagné d'un allié, voire carrément se faire remplacer. Pour ne pas gâcher la surprise, nous ne dirons rien sur les soutiens possibles (mis à part le cheval...) mais c'est assez appréciable de se sentir moins seul dans de vastes contrées, surtout lorsque le challenge se corse (difficulté mal dosée). Avant chaque mission, vous pourrez également équiper vos troupes en fonction de l'arsenal développé au préalable. Vous l'aurez compris : les mots manquent pour quantifier la richesse du gameplay de TPP.