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Assassin's Creed Odyssey 17 12 06 2018

EDITO - Et si Ubisoft, avec Assassin’s Creed Odyssey, venait de créer un remède contre la schizophrénie ?

par
Source: lactualite.com

Accusé d'être responsable de tous les maux de la terre par certains, le jeu vidéo pourrait bien devenir un outil thérapeutique.

Nous sommes quelques psys, en mon sens trop peu nombreux encore, à utiliser le jeu vidéo et la réalité virtuelle en thérapie. Qu’il s’agisse du traitement de phobies, du manque de confiance en soi, de dépression et même d’addiction au jeu vidéo comme nous le laissent penser les dernières annonces en date de l’OMS (cela pourrait s’appeler « guérir le mal par le mal », dans mon cabinet je préfère parler d’éducation à la bonne utilisation d’un objet de consommation), que nous évoquions la possibilité de l’utilisation comme outil de remédiation cognitive dans le cadre de certains troubles de l’attention comme de certaines formes de dyspraxies, ou bien que nous parlions encore d’un objet nécessaire à l’établissement de la relation thérapeutique... Bref les usages du jeu vidéo et de la réalité virtuelle chez le psy sont aujourd’hui nombreux et d’une efficacité probante. Nous avons eu du mal à être convaincus, et si le jeu vidéo a été désigné un temps coupable idéal de tous les maux – ou presque - de notre société, nous savons aujourd’hui le resituer à sa bonne place de média actuel et fédérateur.

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S’il y a bien pourtant une population avec laquelle nous sommes plus réticents à l’utiliser, c’est auprès des psychotiques et plus spécifiquement encore auprès des personnes souffrant de schizophrénie. La raison de cette réticence se situe quelque part entre la crainte d’une mauvaise gestion des vécus hallucinatoires (et/ou paranoïdes) et une porosité mal établie des limites entre le dedans et le dehors, entre le réel et l’imaginaire, le risque étant sur une fragilité déjà existante de donner de la consistance à ce qui pourrait malgré nous alimenter une faille dans la construction psychique de nos patients. Pour faire simple, les psychotiques hallucinent, ils ne savent pas toujours distinguer le réel du faux, et la virtualité des environnements numériques pourrait avoir un impact considérable sur leur sécurité psychique. Voilà pourquoi il convient de rester prudent en toute circonstance avec ces personnes.

Donc cette prudence étant de mise, mais surtout mère de sûreté, il y avait jusque-là une forme d’interdit implicite quant à l’utilisation du média dans ces circonstances. J’ai bien dit jusque-là, parce que c’était sans compter sur les dernières recherches d'Axel. Mais qui est donc cet Axel ? En fait il n’est pas seul, ils sont plusieurs têtes... (eh bien oui, quitte à parler de schizophrénie). Plus sérieusement, c’est le nom du centre de recherche de l’institut universitaire en santé mentale de Montréal. Des recherches pilotées sur une quinzaine de patients par Alexandre Dunai et Stéphane Potvin viennent de montrer des résultats très favorables sur la symptomatologie de la schizophrénie. Ils ont appelé leur méthode : la thérapie par l’avatar.

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Deviljho70
Intéressant comme article. Mais on peux utiliser "la voix" à bonne escient pour combattre la schizophrénie et on pourrait tout aussi bien l'utiliser pour "donner des ordres" au patient comme tuer quelqu’un, faire quelque chose de mal, etc. Ça fait un peu flipper ça ^^
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