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EDITO - Trouble du jeu vidéo : quand l’OMS nous veut tous malades !

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Oyez Oyez braves gens ! Posez vos manettes, fermez vos écrans et bas les masques (de VR bien sûr) ! Qu’on se le dise, qui utilisera par excès le jeu vidéo ou numérique, sera par la Sainte Bible des maladies dorénavant catégorisé comme porteur d’un « trouble du jeu vidéo ».

En cabinet, il arrive souvent que des parents m’amènent leurs enfants en me demandant de le guérir « du jeu vidéo » comme si là était la maladie, il faut comprendre par maladie quelque chose de souffrant et effectivement mettant à « mal » le système. Bon, aujourd’hui, c’est le guérir de leur utilisation du jeu vidéo, il fut un temps il fallait que je les « guérisse » de leur homosexualité. C’est bien, la société progresse… Fait étrange (ou pas), je n’ai jamais vu d’adultes me poser cette question de l’addiction. Souvent le « trop jouer » chez eux est abordé sous l’angle d’un moyen de mettre à distance une autre réalité, une forme de mise en rupture dont ils ont conscience.

Jouer a aussi pour vocation de créer des espaces culturels, les ludothèques et médiathèques en sont les témoins contemporains. Il n’y a rien de déshumanisant dans le fait de jouer.

Quoi qu’il en soit oui, je fais assoir ces familles sur mon divan, je les écoute se plaindre des heures que leurs « jeunes » passent devant leurs écrans, du temps qu’ils passent à jouer, de ce qu’ils désinvestissent du reste de leurs vies, de leurs manques d’interactions et de leurs mises à distance du reste de la cellule familiale... Puis ces mêmes parents lèvent la tête, regardent ma bibliothèque truffée de livres sur le jeu, pire, ils finissent par tomber sur mon masque de VR, je sens bien que c’est à ce moment précis qu’ils ont envie de faire demi-tour, trop tard ! Une fois le choc passé je leur explique ! Et je leur dis simplement qu’avant de virer une béquille qui porte, il faut savoir ce qu’elle supporte, comprendre ce à quoi le symptôme fait fonction en quelque sorte. À quoi le jeu sert dans ce système malade ? Il y a plusieurs pistes diagnostiques qui s’offrent dès lors à nous, au moins autant qu’il existe de familles et de jeunes joueurs !

Jouer existe depuis la nuit des temps, le jeu a une fonction sociale, il nous apprend à faire avec des règles, à partager, à être ensemble. Jouer a une fonction d’amusement, de loisir, le jeu récompense par le circuit neurobiologique du plaisir immédiat. Jouer et jouir ont d’ailleurs la même racine. La manipulation du « jeu objet » nous apporte ce plaisir, parfois que nous peinons à trouver ailleurs. Jouer est aussi un endroit socialement admis pour une décharge pulsionnelle. Jouer a aussi pour vocation de créer des espaces culturels, les ludothèques et médiathèques en sont les témoins contemporains. Il n’y a rien de déshumanisant dans le fait de jouer, et je n’ai jamais vu de parents m’emmener leurs enfants car ils jouaient trop avec des briquettes d’assemblage, à la dinette ou s’ils passaient trop de temps sur un terrain de football. Jamais ! Le jeu est admis, le support jeu vidéo non ! Les adultes continuent de jouer et notre société nous offre à voir que le retour au jeu est de plus en plus massif, il reste à voir le nombre d’espaces dédiés à cela. Je fais référence aux Espaces Games, aux jeux dont le PEGI laisse apparaître des 18 ans. Quoi ? Des jeux pour les adultes ? Sans que ce soit érotique qui plus est !? Oui, nous jouons comme nous jouissons avec le même plaisir, avec les mêmes hormones (en jeu !) et avec en théorie la même activation du circuit neurobiologique du plaisir immédiat et de sa récompense !

Parce que j’aime ça, parce que j’y reviens, parce que parfois aussi j’y trouve là un moyen de me réfugier dans quelque chose qui me fait du bien, libère de mon activité pulsionnelle, alors je serais quelqu’un de malade ? Moi qui me sers du jeu vidéo, de la réalité virtuelle pour guérir de phobies, de troubles des acquisitions scolaires, de troubles de l’attention, des difficultés en lien avec l’estime de soi et même des addictions, quelque chose là m’échappe encore...

Commenter 6 commentaires

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Glatze Metzger
Ya qu'à voire les gamins de 8 à 12 ans qui s'excitent devant les GTA et leurs bulletins scolaires pour comprendre la sonnette d'alarme. Bien sûr votre gagne pain est le jeu vidéo, c'est un peu logique que vous fassiez l'autruche quand l'OMS déclare un trouble du jeu vidéo (un peu excessif mais il existe).
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Black-Corsair
Glatze Metzger Wrote:Ya qu'à voire les gamins de 8 à 12 ans qui s'excitent devant les GTA et leurs bulletins scolaires pour comprendre la sonnette d'alarme. Bien sûr votre gagne pain est le jeu vidéo, c'est un peu logique que vous fassiez l'autruche quand l'OMS déclare un trouble du jeu vidéo (un peu excessif mais il existe).


Si tu penses que ce qu'ils disent est vrai, qu'est-ce que tu branles la en faite??
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Zek
@Glatze Metzger: Ya qu'à voire les gamins de 8 à 12 ans qui s'excitent durant une partie de foot et leurs bulletins scolaires pour comprendre la sonnette d'alarme.

Ya qu'à voire les gamins de 8 à 12 ans qui s'excitent sur une planche à roulettes et leurs bulletins scolaires pour comprendre la sonnette d'alarme.

Ya qu'à voire les gamins de 8 à 12 ans qui s'excitent en mattant les filles et leurs bulletins scolaires pour comprendre la sonnette d'alarme.

Ya qu'à voire les gamins de 8 à 12 ans qui s'excitent à l'idée d'aller voir le dernier Star Wars au cinéma et leurs bulletins scolaires pour comprendre la sonnette d'alarme.



Vieux réac! Va en maison de retraite et arrête de faire chier ton monde. :mrgreen:
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