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Assassin's Creed Shadows test vignette 31 03 2025

TEST Assassin's Creed Shadows : un épisode qui rend justice au Japon

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Assassin's Creed Shadows : Nous avons longuement parcouru le Kansai de la fin du 16e siècle avec Naoe et Yasuke. Une aventure qui nous en a mis plein la vue, mais pas seulement.

Cogito ergo sum

Depuis 2007, la licence Assassin’s Creed d’Ubisoft nous fait voyager à travers le monde et les époques historiques. Au fil des années, les simulations qui nous ont été proposées sont devenues plus ouvertes et détaillées, permettant de revivre le conflit millénaire fictif entre Assassins et Templiers. L’Histoire humaine étant un éternel recommencement et un terrain de jeu fertile, les développeurs ont par la suite trouvé divers moyens pour remonter dans le temps bien avant la Troisième Croisade et nous plonger dans l’Antiquité, tout en utilisant la race de Précurseurs que sont les Isus afin d’inclure des éléments mythologiques. Succédant à trois phases narratives distinctes, les grandes lignes du futur de la série avaient été introduites en amont du 15e anniversaire, fin 2022. Après un Assassin’s Creed Mirage faisant office de préquelle indépendante à Valhalla pour le personnage de Basim, c’est donc au Japon féodal que s’ouvre cette quatrième ère s’organisant autour d’un Animus Hub incorporé dans le bien nommé Assassin’s Creed Shadows. À la suite de diverses polémiques et deux reports, ce nouvel épisode développé en lead par Ubisoft Québec (Syndicate, Odyssey) est finalement sorti de l’ombre, portant sur ses épaules un lourd fardeau quant à l’avenir de l’éditeur. Notre première prise en mains en janvier était rassurante et prometteuse, tout en nous laissant pas mal de questions en tête. Après plus de 110 heures passées dans l’Animus EGO et être venu à bout des récits entremêlés de Naoe et Yasuke, il est temps de dresser le tableau de cette œuvre que nous avons vraiment aimée, mais qui n’est pas sans défauts. Les profils de joueurs appréciant cet univers étant variés, certains éléments critiqués pourraient ne pas être vus comme étant négatifs et inversement. Avant de nous intéresser au passé, il est impératif de faire le point sur la méta-histoire ou du moins sa quasi-absence…

La méta-histoire de Shadows est assez abstraite, confuse et oubliable.

Assassin's Creed Shadows test 01 31 03 2025Bien que parties intégrantes de la licence depuis ses débuts, les phases de jeu dans le présent n’ont jamais réussi à convaincre l’ensemble de la communauté, notamment dû au fait qu’elles venaient interrompre l’action des Séquences et n’offraient pas un gameplay équivalent à nos aventures au sein des Mémoires génétiques. Après la saga autour de Desmond Miles et l’impératif des sorties de jeux avant la « fin du monde » de 2012, plusieurs expérimentations ont été proposées. Cela a donné lieu à l’exploration des locaux d’Abstergo Entertainment à la première personne (Black Flag, Rogue) en tant que personnage tiers non nommé puis au fait que nous « le joueur » devenions complice des Assassins en explorant le passé via la console Helix (Unity, Syndicate), avec quelques cinématiques et l’introduction de Failles dans la simulation permettant d’accéder au même lieu, mais à d’autres époques. Alors que le sort de Junon a ensuite été relégué aux comics, la trilogie Origins, Odyssey et Valhalla nous a fait suivre Layla Hassan, jusqu’à un dénouement pour le moins osé. Les amateurs du lore auraient aimé que Basim prenne la relève, mais il n’en est rien et ce qui nous a été servi avec Shadows est pour le moins assez abstrait et confus.

Malgré la présence du logo d’Abstergo et le nom d’Animus EGO, dont la justification est… surprenante, la firme servant de couverture aux Templiers modernes n’est pas citée un seul instant au cours de l’aventure et aucun repère temporel n’est donné. Nous ne savons pas non plus si nous incarnons un protagoniste spécifique ou « nous », juste qu’il s’agit d’un être humain. Si la nature de la mystérieuse voix appelée Guide ne fait presque aucun doute une fois le jeu terminé, il n’y a clairement pas de lien tangible justifiant d’avoir revécu ces évènements au Japon, qui se suffisent à eux-mêmes de toute manière. Son absence n’aurait donc eu aucun impact quant à notre appréciation et seuls les joueurs s’intéressant à ce pan du lore se sentiront un tant soit peu lésés.

Assassin's Creed Shadows test 02 31 03 2025Les quatre Failles qui apparaissent après certains évènements du récit sont loin de ce qui a pu être proposé par le passé, de même pour ce qui est ici nommé Anomalies. Non, pas de séquences de puzzle et plateforme dans les airs au programme. Les quêtes liées aux Failles consistent donc seulement à restaurer une série de nœuds situés dans un périmètre donné pour ouvrir un portail, avec quelques éléments de parkour pour la dernière. Notre avatar fait de données s’extirpe alors du protagoniste incarné et atterrit dans le corridor de l’Animus pour y écouter des dialogues, accompagnés pour certains de vagues extraits vidéo d’évènements du jeu. Notez qu’il est préférable de ne pas compléter la troisième avant d’avoir terminé la traque du Shinbakufu, car elle spoile verbalement et visuellement des révélations ultérieures, bien que l’une d’elles était assez prévisible. Certains discours, comme ce dernier justement, viennent tout de même ajouter du background à des personnages majeurs de l’intrigue et sont bienvenus, le reste apparaissant donc pour l’instant comme oubliable.

Assassin's Creed Shadows test 03 31 03 2025Outre ces quelques miettes, nous pouvons compléter chaque semaine quatre Anomalies, des missions prenant des formes variées allant de la collecte de « mon » (la monnaie du pays à cette époque) à l’affrontement de plusieurs adversaires de type boss. Tout le monde a droit aux mêmes et il s’agit du seul moyen d’obtenir des Fragments de données pour les Projets, ce qui donnera une maigre raison de se connecter de façon hebdomadaire. Avec les possibilités offertes par le jeu, les développeurs ont de quoi proposer des objectifs assez fun, à voir comment cela évoluera. N’hésitez pas à jeter un œil à notre article qui explique le fonctionnement général de l’Animus Hub de manière détaillée. Une partie des récompenses pouvant ainsi être obtenues prend la forme de Clés à échanger contre de l’équipement et des cosmétiques qui ne sont autrement disponibles qu’avec des microtransactions. Eh oui, l’éditeur n’a pas abandonné cette pratique fort discutable pour un jeu premium, mais totalement optionnelle au demeurant. Ces Clés peuvent apparaître dans le monde ouvert en quantité très limitée et pas question de sauvegarder avant pour espérer contourner le système, car c’est le hub qui gère leur compte. Le seul résultat que vous obtiendrez à tenter l’expérience sera d’avoir une icône impossible à retirer de la carte alors qu’il n’y a plus rien. Bien, cet élément examiné, passons aux choses sérieuses.

redacteur vignetteAlexandre SAMSON (Omega Law)
Rédacteur
Accro à Assassin's Creed et Destiny, grand amateur de RPG et passionné d'expériences vidéoludiques en général. Lecteur de comics (DC) et de divers mangas (One Piece !). Chimiste de formation et Whovian dans l'âme.
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Commenter 4 commentaires

Malvik2
Très intéressant votre avis, car honnêtement pas facile de s’y retrouver…beaucoup le descendent, mais ce sont les mêmes qui descendaient Origins, un épisode que j’avais trouvé absolument brillant(à contrario des deux qui l’ont suivi)
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_Alf_
Actuellement au début de l'aventure, vraiment agréablement surpris, en tout cas, je prends tout plein de plaisirs. Un bon feeling au niveau des combats, une infiltration intéressante, et une histoire qui me botte pour l'instant (je joue Naoe) Bref pourvu que ça continue !
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theone76
Vu, les animations, et le doublage français, c'est en deçà des autres Assassin's Creed.
Comment peut-on encenser un flop pareil. La toxicité positive, est dangereuse pour l'univers du jeu videal.
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